Je vous raconte l’histoire d’un homme tunisien qui se dit « artiste », « engagé », « complexé » et « compliqué ». Je vous raconte son histoire, ou plutôt ce qu’il refuse dire de lui même … (avis à tous ceux qui se reconnaissent dans cet article : je vous conseil d’aller mettre fin à votre existence avant de pourrir dans l’ignorance et la bêtise).
Looser de premier degré, l’artiste engagé se paie un charisme brillant de loin, fade de plus près. Il ne croit pas à l’intelligence mais grandit à travers les complots, les dogmes et l’art des slogans vides …
L’artiste engagé fait un art engagé ou plutôt des discours politiques, touchant et mélangeant toutes les causes humanitaires du monde. Il ne se sent pas concerné par l’art, ni par la création. Finalement, l’art n’est qu’un moyen d’expression, un squelette fragile de ses idées « avant gardistes ».
L’artiste engagé refuse d’être ce qu’il est lorsqu’il est devant les autres. Il se cache. Il se sait « coupable », évidemment. Mais il lui « faut » donner l’image du sérieux, du bien, de la justice. Sa conscience est tâchée mais les tâches sont cachées. Cachées par les actions, visibles celles-là, de l’artiste engagé. Il donne à des associations, il donne, et le fait savoir, par ses discours, sur son facebook et dans les AG. Il donne jusqu'à son sang... Il est d’une grande générosité. En apparence ! Mais la générosité, n’est-ce pas donner sans rien attendre ? Lui, il donne en espérant un retour, au moins une subvention étrangère ou un voyage gratuit. L’effacement de la honte que provoquent au fond de lui les injures, les mensonges, les violences, les actes interdits qu’il s’autorise pourtant à l’abri des regards…
Quand il a une femme (épouse ou compagne). Elle est sa caution. La femme de l’artiste engagé doit être un modèle : attentionnée, bienveillante et prête, surtout, à pardonner les défauts de l’époux. Prête à… ou obligée d’être fière de ses caprices. Elle doit auprès des autres, faire passer le mari pour un artiste engagé, autorisé à avoir toutes les femmes du monde. Elle doit dire devant tout monde « je sais qu’il n’aime que moi, et que toutes les autres ne sont que des muses passagères dans sa vie artistique ».
Quand il a une femme (épouse ou compagne). Elle est sa caution. La femme de l’artiste engagé doit être un modèle : attentionnée, bienveillante et prête, surtout, à pardonner les défauts de l’époux. Prête à… ou obligée d’être fière de ses caprices. Elle doit auprès des autres, faire passer le mari pour un artiste engagé, autorisé à avoir toutes les femmes du monde. Elle doit dire devant tout monde « je sais qu’il n’aime que moi, et que toutes les autres ne sont que des muses passagères dans sa vie artistique ».
Parfois elle se confie dans les bras d’un autre… Quand l’insupportable l’écrase sous le poids… Gare à elle néanmoins si cela se savait !... gare à elle, si un jour elle dit aux autres que son conjoint, n’a pas la sensibilité de l’artiste … si elle raconte qu’elle dort tous les soirs dans la froideur de son lit, caressant inutilement ses cheveux long et sa barbe d’artiste engagé.
Et tout ce joli monde parle, dit, tient de beaux discours. Mais souvent s’arrête aux frontières du discours. Car au-delà du « dire », il y a le « faire ». L’artiste engagé « fait »… mais jamais ce qu’il dit ! Et ce qu’il ne dit pas, il le fait en cachette… sans honte… apparente !
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