La méthode est très simple. Vous n’aurez pas besoin d’un diplôme, ni d’une carrière, ni même de technique rédactionnelle compliquée (investigation ou travail de terrain). Vous n’aurez pas besoin d’une dignité, ni de conscience, ni d'une cause à défendre. Vous n’aurez jamais besoin d’une belle plume, ni d'une réflexion profonde, ni d'une logique cohérente dans ce que vous allez écrire …
Il suffit de vous engager pour défendre un seul point de vue, imposé par des patrons qui vous dictent une ligne de conduite à suivre (si vous êtes un blogueur, au lieu du patron vous trouverez un clan). C’est très simple ! Ils vous donneront les arguments, les adjectifs, les descriptifs, les insultes et bien sur les conclusions et les leçons à tirer. Ils vous donneront aussi les photos, les vidéos et les témoignages (mais ce n'est pas grave s'il n'y pas de preuves sur ce que vous dites). Et le plus important, ils vous offriront aussi la crédibilité et la légitimité absolue pour les soutenir comme des vrais journalistes dignes du grade « mercenaire».
Plus concrètement, pour devenir journaliste … mercenaire, vous devez faire partie d’un des lobbies maffieux qui seraient derrière la compagne de dénigrement orchestrée injustement contre la révolution tunisienne (ou ces protagonistes). Les arguments ? C’est simple : un cocktail des faits divers (violence, meurtres, braquages, viols …) avec des interviews de spécialistes qui expliquent le chaos économique, et quelques déclarations officielles de menace (armée, gouvernement provisoire, ATI, Ministère de l’Intérieur) sans oublier quelques photos des barbus et des locaux luxueux de Nahdha.
Un journaliste mercenaire ne doit pas trop se casser sa tête d’oiseau pour trouver la vérité. Car elle ne sort que de la bouche du pouvoir en place. S’il est provisoire, vous devez le soutenir sans réfléchir … qui sait ?!! L’histoire de notre pays prouve que le provisoire peut facilement devenir permanent à jamais …
Après, il ne vous restera que de choisir un journal ou un média pour vous accueillir. ATTENTION : vous devez choisir un média du Palais ! Et pas n’importe quel média … il ne doit vivre qu’aux dépens et au bon vouloir du « prince ».
Ne vous inquiétez pas, la tâche est facile. Car, comme vous le savez, la presse mercenaire est en vogue, dans notre pays. Il n’est pas plus facile que de trouver les journaux du Palais, champions du monde de l’intoxication et de l’extrapolation. Vous devez juste faire vos preuves pour être embaucher.
Si vous êtes blogueur (se), il serait donc plus facile de profiter de votre "liberté de pensée" afin d'"enquêter" sans arguments ni preuves, ni la moindre précision sur les "vraies questions" de la révolution.
Si vous êtes blogueur (se), il serait donc plus facile de profiter de votre "liberté de pensée" afin d'"enquêter" sans arguments ni preuves, ni la moindre précision sur les "vraies questions" de la révolution.
Ce petit manuel vous sera utile si vous accepterez, bien sur, d’arrêtez votre cerveau, durant, seulement, une vie.
« Journaliste mercenaire : rien n’est impossible ! Il faut juste y croire »
Bonne carrière à toutes et à tous !
merci pour cet article, je pense comme toi qu'un des plus gros problème en Tunisie sont les propagandistes du chaos ! Nizar Bahloul & co sont une vrai peste, on ne va pas les empêcher de lécher les culs, il parait qu'ils aiment ça, mais faudra enquêter sur les raisons ( financières ?) qui les poussent à être aussi con !
RépondreSupprimerhttp://khaledtounsi.blogspot.com/
bliiiiiiiiiiida minnik ya Hedoud
RépondreSupprimerJournaliste mercenaire peut etre aussi associé à un parti politique pour lui faire de la propagande, exemple POCT, Ennahdha, etc...
RépondreSupprimeroui, c'est la même chose :) c'est vrai aussi
RépondreSupprimerمن يبيع قلمه مقابل الشهرة و المال، بإمكانه أن يصبح صحفيّا "لامعا" و "ناجحا" في غضون أسابيع، بل ربّما في غضون أيّام معدودة ... المهم أن تكون "ملكيّا أكثر من الملك نفسه" ...
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