vendredi 19 novembre 2010

Henda Hendoud à la recherche de l’alcool !

Oui ! Ça fait des mois que je me suis réduite à cette activité. Après le boulot, à n’importe quelle heure, je me lance à la recherche de l’alcool. Rien ne me réconforte sauf les bières, la Vodka, et le vin rouge...
Je ne vous cache pas que mon intelligence ne m’a pas permis de remarquer ça toute seule. C’est, en effet, un ami qui m’a fait la remarque. « Sommes nous obligés de boire tous les soirs ? »  Se plaint-il chaque soir. Et c’est vrai. Rien n’est plus amusant, réconfortant que l’alcool…

Si non, que ferais-je de mes heures creuses ? Plein de choses, me diriez-vous ! Exemple : Prendre des cafés avec les amis ? Ça ne m’intéresse plus. Voir des films ou des pièces de théâtre ou assister à un vernissage ? Ça n’arrive pas tous les jours dans cette ville.  Rentrer gentiment chez moi ? Non, vous rigolez ! Rien à foutre chez moi sauf les discussions débiles ou les bagarres… dormir ? Avec une insomniaque comme moi, dormir n’est possible  qu’à partir de 2h du mat. Lire ou se connecter ? C’est ce que je fais toute la journée et le soir je deviens saturée. Donc, ce n’est pas envisageable du tout…

Bon, bref… vous allez me dire que rien ne justifie cette mauvaise habitude qui me rend petit à petit une femme alcoolique. Mais mettez vous à ma place! Solitaire, ennuyée et ennuyeuse, saturée et bloquée par tous ce qui m’entourent de débiles pensées et de projets de comme quoi intellectuels. Que feriez-vous à ma place ? Avec l’existence limitée d’une femme rejetée par la société faute de conformisme. Que feriez-vous si vous étiez comme moi, incapable de sentir la moindre sensation de joie ou de malheur? Que feriez-vous si vous étiez comme moi sans ambitions ou plutôt avec des rêves enterrés par le quotidien, la routine?

L’alcool arrête toutes ces questions. Il arrête cette recherche dans mes pensées. Il arrête aussi les remords et les hallucinations. Un vrai calmant  de douleur ! Un bonheur tellement vrai qu’il est aussi éphémère. Les liqueurs  stop la réflexion tordue que j’avais l’habitude de faire à propos de la vie ! Et quelle réflexion ! Conjuguer au futur ma vie est un calvaire fatiguant que je n’ai plus envie d’assumer. Le fardeau d’envisager un plan d’action devient un cauchemar que je ne peux plus supporter … que faire ? Commandez-moi la troisième bière et je vous dirais ce que j’en pense !



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